DORIS était une nymphe océanide et l’épouse du dieu de la mer Nérée et la mère des cinquante Néréides. Elle a peut-être été la déesse des nombreux fonds de pêche trouvés à l’embouchure des rivières où l’eau douce se mêlait à la saumure. Les Océanides étaient bien sûr les sœurs des Dieux-fleuves.
Son nom est lié à deux mots : dôron, « cadeau » ou « bonté » et zôros, « pure » et « sans mélange ». Zôros était souvent utilisé pour décrire l’eau douce et de là étaient dérivés des mots tels que zôrua “un tuyau pour l’eau courante” et zôrux “un canal ou un conduit d’eau”.
ENCYCLOPÉDIE & MYTHOLOGIE – DORIS
DORIS (du grec Dôris), fille d’Océan et de Thétis, et épouse de Nérée, par qui elle devint la mère des Néréides. Les poètes latins emploient quelquefois le nom de cette divinité marine pour la mer elle-même. Une des filles de Doris parmi les Néréides, portait également le nom de Doris.
Source : Dictionnaire de la biographie et de la mythologie grecques et romaines.
CITATIONS DE LITTÉRATURE CLASSIQUE
« Alésage Téthys Océan (Oceanus) les tourbillonnants Potamoi (Dieux-fleuves) Elle [Téthys] fit sortir une race à part des filles , qui avec le seigneur Apollon et les Fleuves ont les jeunes sous leur garde partout sur la terre, puisque ce droit de Zeus leur est donné. Ce sont Peitho, Admete, Ianthe et Elektra (Electra), Doris et Prymno. . . [et d’autres, dans une longue liste de noms.]
Maintenant, ce sont les filles aînées qui sont nées de Téthys et d’Océan, mais il y en a beaucoup d’autres à côté de celles-ci, car il y a trois mille filles d’Océan qui marchent vers la lumière dispersée au loin, enfants parmi les déesses, et tous soignent de la même manière la terre et les profondeurs de l’eau stagnante.”
Hésiode, Théogonie 346 ff (trans Evelyn-Blanc.) (Grec C8th épique ou 7 BC)
Pontoporeia, Leagore et Euagore et Laomedeia, Poulynoe et Autonoe et Lysianassa, Euarne de la belle figure et du visage de la perfection, Psamathe de la forme gracieuse et brillante Menippe, Neso et Eupompe, et Themisto et Pronoe, et Nemertes, dont l’esprit est comme celui de son père immortel. Ce sont les filles nées de l’irréprochable Nérée, cinquante en tout, et les actions qu’elles savent sont aussi irréprochables.”
Hésiode, Théogonie 240 sqq :
“Les Titans eurent des enfants. Ceux d’Océan (Oceanus) et de Tethys furent appelés Océanides : Asia, Styx, Elektra, Doris, Eurynome, Amphitrite et Métis.“
Pseudo-Apollodorus, Bibliotheca 1. 8 (trad. Aldrich) (mythographe grec 2ème AD) :
” Néréeet Doris étaient les parents des Néréides, dont les noms étaient Kymothoe, Speio, Glaukonome, Nausithoe, Halie, Erato, Sao, Amphitrite, Eunike, Thetis, Eulimene, Agaue, Eudore, Doto, Pherusa, Galateia, Aktaia, Pontomedusa, Hippothoe, Lysianassa, Kymo, Eione, Halimede, Plexaure, Eukrante, Proto, Kalypso, Panope, Kranto, Neomeris, Hipponoe, Ianeira, Polynome, Autonoe, Melite, Dione, Nesaia , Euagore, Psamathe, Eumolpe, Ione, Dynamene, Keto, Limnoreia.”
Pseudo-Apollodore, Bibliotheca 1. 11 – 12 :
“Hésiode chante comment Doris la fille d’Océan (Oceanus) donna naissance cinquante filles à Nérée dieu de la mer, que l’on entend toujours à ce jour d’aussi véridiques et mensongères.
Homère les mentionne également dans ses poèmes. Mais ils ne disent pas qu’un fils est né après tout ce nombre de filles, bien qu’il soit célébré dans les contes des marins. Le plus beau des hommes et des dieux.” [NB Nérites a été transformé en une coquille de coque par Aphrodite ou Hélios.]Aelian, On Animals 14. 28 (trans. Scholfield) (histoire naturelle grecque C2e AD) :
“De Nérée et Doris cinquante Néréides : Glauce, Thalia, Cymodoce, Nesaea, Spio, Thoe, Cymothoe, Actaea, Limnoria, Melite, Iaera, Amphithoe, Agaue , Doto, Proto, Pherusa, Dynamene, Dexamene, Amphinome, Calianassa, Doris, Panope, Galatea, Nemertes, Apseudes, Clymene, Ianira, Panopaea, Ianassa, Maera, Orithyia, Amsthia,
[La plupart des noms suivants Hyginus obtenus par erreur de Virgile qui les décrit Oceanides pas Néréides :] Drymo, Xantho, Ligea, Phyllodoce, Cydippe, Lycoria, Cleio, Beroe, Ephyre, Opis, Asia, Deiopea, Arethusa, Clymene, Creneis, Eurydice, Leucothea.”
Pseudo-Hyginus, Préface (trans. Grant) (mythographe romain C2e AD) :
“Dans les flots les dieux de la Mer (Di Caerulei) habitait, Aegeon . . . Protée ambigu, Triton avec sa corne ; et Doris et ses filles [les Néréides] pouvaient être vues, et certaines nageaient, d’autres montaient des poissons, ou s’asseyaient sur des rochers pour sécher leurs cheveux vert d’eau.”
Ovide, Métamorphoses 2. 6 ff (trans. Melville) (Épopée romaine C1er BC à C1er AD) :
“[Quand Phaethon a perdu le contrôle du char du soleil et a enflammé le monde :] .”
Ovide, Métamorphoses 2. 262 sqq :
“Moi [Galateia] que Doris bleu marine portait, dont le père est Nérée, qui suis d’ailleurs en sécurité parmi mon école de sœurs [c’est-à-dire les Néréides].”
Ovide, Métamorphoses 13. 742 et suiv :
“Aréthuse . . . si, lorsque vous glissez sous les vagues siciliennes, vous ne voudriez pas que Doris saumâtre mélange son ruisseau avec le vôtre.” [NB Arethousa était la nymphe d’une source sicilienne qui puisait ses eaux dans la mer de la rivière Alpheios en Grèce.]Virgile, Eclogues 10. 1 ff (trans. Fairclough) (Romain bucolique C1er av. J.-C.) :
« Lève-toi [Néréides] des cavernes vitreuses de Doris enveloppant la mousse. »
Statius, Silvae 3. 2. 1 (trans. Mozley) (poésie romaine C1er ap. J.-C.) :